Un film trash, glauque et gore, avec un personnage principal névrosé, junkie, taré, et pourris jusqu'à la moelle qui balance de repliques exécrables, excellemment teintées d'humour noir British bien sombre (voir sales) mais qu'on a tout de même étrangement envie de voir réussir. Peut-être qu'on a envie de croire en l'humanité et à une éventuelle redemption du personnage ou est-ce que simplement le film nourris une envie perverse du spectateur de voir jusqu'où ira ce jeune producteur à l'ambition dévorante en quête de pouvoir ?
L'inspiration Danny Boylienne de Transpotting ne semble pas très loin... l'ambition, l'appât du gain et la quête acharnée du pouvoir à la "House of Cards" en plus. C'est sale, à la limite peut être de la lourdeur sur la fin, mais c'est génialement mené et sincèrement bien joué par l'acteur principal tout le long du film.
À voir donc, ne serais ce que pour le plaisir de voir l'industrie du disque et ses producteurs qui réduisent la musique à une marchandise comme une autre où la qualité artistique est réduite au néant, se faire démonter en beauté. (On pourrais même y voir une critique acerbe de notre société et du capitalisme, destiné au disfinctionnement et à l'auto destruction.)
Ou bien encore à voir, simplement pour déguster quelques moments bien prenant, emprunt tantôt d'humour tantôt de folie, parfois furieuse, il faut l'avouer.
Le tout est évidement joué sur la bande originale excellente des sorties qui ont marquées l'année 1997, de Prodigy à Radiohead en passant par Oasis et Blur... un dernier argument de poids me semble t-il.