Comment être aussi navrant qu'un épisode de Derrick et aussi jaune que l'écran de télévision de Mamie ? En incarnant un bulldozer, bien entendu !
Killdozer est un téléfilm américain sorti en 1974, désormais dans le domaine public (en se demandant si c'est vraiment une bonne affaire), racontant l'histoire fantastique d'une poignée d'ouvriers perdus sur une île du Pacifique, condamnés à bâtir un aéroport que personne n'utilisera. Pendant une excavation, l'un des agents de chantier bloque son bulldozer sur un étrange rocher. L'histoire ne lui révèlera pas que cette pierre était animée par un esprit malin, échappé du casting de Cosmos 1999, désormais destiné à réduire les intrus en tas de sable.
Ainsi, la bande de Bob le bricoleur est en proie à un bulldozer fantôme, animé par la soif de meurtre de cet entité d'une autre dimension. S'agit-il d'un esprit d'un kamikaze qui a raté son assaut en 1941 ? D'une créature sortant tout droit du Necronomicon ? D'un scénariste de Star Trek en quête de gloire ? Rien n'est sûr. La panique saisit les torses huileux des héros, empêchant même l'un d'entre eux de fuir l'interminable attaque du bulldozer en plein jour ! Le duel final des engins de chantier a certainement inspiré Steven Spielberg pour son adaptation de Tintin, l'audace en moins.
Heureusement, le film ne se targue pas d'une durée d'un "Il était une fois en Amérique" et s'apparente plus à une accumulation d'épisodes de "la petite maison dans la prairie", par son grain sablonneux et sa fine qualité mono.
A juxtaposer à Amityville 4 pour une session de fous rires entre potes.