Killer Heat
5.2
Killer Heat

Film de Philippe Lacôte (2024)

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On est en face d’un film de plateforme avec un trio d’acteurs prometteurs à l’époque mais qui n’a plus la côte d’antan et dont le résumé semble des plus banals. En effet, « Killer Heat » ne semblait pas sortir, en tout cas de prime abord, des centaines de films à suspense qui n’arrêtent pas d’apparaître dans les propositions de visionnage de Netflix, Apple ou, ici, Prime. Et on aurait tort de se braquer tant il y a toujours quelques perles à aller dénicher dans ce flot incessant de choix de films - que certains seraient tenter d’appeler de seconde zone - dont les ancêtres pourraient être les fameux direct to DVD, ces films qui, à l’époque, étaient destinés au marché vidéo et qui ne passaient pas par la case cinéma. Celui-ci n’a pas particulièrement plus d’intérêt qu’un autre mais il est loin d’être déplaisant et fait parfaitement le travail pour une soirée de divertissement à la maison sans prise de tête et captivante sans pour autant être considéré comme bas de gamme.


Le trio est composé de Shaileene Woodley (ex-star de la saga young adult « Divergente »), de Joseph Gordon-Levitt (un des acteurs chouchou de Nolan et héros de la petite bombe « Looper ») et Richard Madden (« Game of Thrones » bien sûr mais aussi un des « Éternels » de Marvel) et il s’en donne à cœur joie dans ce polar à l’ancienne qui développe presque toute la galerie de passages obligés et codes du genre en tentant de renouer avec ce type de films qu’Hitchcock avait magnifié en son temps. On a la femme fatale, le détective privé au passé trouble, la famille riche et mafieuse, un décès suspect, des magouilles d’argent et tutti quanti. Et rien ne viendra perturber ce petit programme cinématographique quelque peu désuet mais toujours agréable à suivre quand c’est fait avec soin et application. Et, ici, le cinéaste Philippe Lacôte respecte le genre et ses règles même s’il n’invente pas la roue et que bien des facilités et coïncidences dans le script nous feraient presque sourire ou tourner de l’œil.


Le cinéaste qui s’était fait remarquer avec son second film très particulier qui ne nous avait absolument pas emballés (« La Nuit des rois »), fait beaucoup d’efforts pour instaurer une ambiance presque cotonneuse sans pour autant que « Killer Heat » soit lent ou manque de rythme. La bande sonore et la photographie, bien aidée par les paysages de la Crête, proposent une signature qui sort le film du tout-venant et lui donnent une identité propre. L’enquête suit son cours et nous happe durant une heure et demie sans souci, les retournements de situation s’enchaînant à bonne cadence tout comme les déductions inopinées de notre détective privé (parfois un peu faciles d’ailleurs). Il ne faut pas trop regarder dans le détail au réalisme de tout cela mais c’est assez prenant et bien fait pour ne pas trop tiquer. Le fait d’avoir des jumeaux autorise quelques-uns de ces arrangements narratifs qui permettent aussi au film d’exister et la conclusion finale est assez étonnante pour qu’on ne la voit pas venir. Un petit film classique mais assez sympathique et bien fait.


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JorikVesperhaven
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Créée

il y a 3 heures

Rémy Fiers

Écrit par

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