Ce sera une critique spoilée mais :
Bordel, tout le film est passionnant de A à Z : 3h26 et on ne s'ennuie pas, ça ralentit quand il le faut pour développer cet incroyable et humain personnage qu'est Ernest Burkhart, ou même les magouilles de King ( qui sont rythmées et dynamiques pour le bien du film, mais pas bâclées pour autant ), le film prend deux leviers et ne nous ennuie pas, ne nous fatigue pas mais nous transporte dans son univers, son histoire.
Pour dire, le plot twist final où l'on se rend compte que Scorsese devient plus qu'un réalisateur mais un narrateur nous montre à quel point on ne peut enlever toute sa réussite au célèbre ( mais sûrement retraité ) homme qui a oeuvré pour faire briller Hollywood. Le réalisme d'une histoire, le respect du monde des Osages, de la culture et sans pour autant s'engager dans une cause politique quelconque, tout ceci nous permet de vivre le film dans un contexte d'époque : au croisement entre conflits au Far West quand il s'agit d'engager des tueurs à gages pour éliminer un à un les membres de la famille de Lizzie en vue de récupérer tout le butin ou même pour romancer l'amour et le béguin entre Mollie et Ernest, ce film vous rend vivant tout autant qu'il ne l'est.
Mention Spéciale à la métaphore de la Chouette, lors de la vision de Mollie qui voit la Chouette puis son mari, Ernest qui lui apporte le traitement ( pas si sain ) nécessaire pour son diabète incurable.
Un Di Caprio au faciès détaché de son sourire, et de ses guimiques usuelles; un De Niro qui s'improvise de manière charismatique comme dirigeant de Fairfax, stratège du complot et homme de pouvoir sans oublier de mentionner un Brendan Fraser du tonnerre...
Merci Tarantino et Merci le cinéma