Il fallait s'y attendre : après son passage en politique, le retour d'Arnold au cinéma s'est globalement soldé par un échec cuisant, allant de demi-succès à des bides retentissants. C'est donc sans surprise que depuis quelques temps, l'acteur s'est engagé dans des plus petits projets, comme Maggie, Aftermath ou ce Killing Gunther, qui part pourtant d'un bon postulat.
Celui d'un documentaire sur un groupe d'assassins qui veulent éliminer le plus renommé d'entre tous, le fameux Gunther. Mais il faut dire que tout est raté, aussi bien les acteurs qui semblent en roue libre, à la mise en scène qui se sert de son prétexte documentaire pour faire n'importe quoi, aux effets spéciaux bon marché. Mais c'est surtout la présence annoncée d'Arnold qui est limite scandaleuse, celui-ci n'apparaissant qu'au bout d'une heure de film, et pour une bonne dizaine de minutes de présence. Ou là aussi, il joue de sa présence, citant pas mal de répliques de ses anciens films, et il faut même compenser par le montage pour faire croire qu'il cogne fort, alors qu'on voit très bien que c'est du simulé. Outre Schwarzy, on retrouve aussi Cobie Smulders, qui est la femme du réalisateur, ou encore Hannah Simone qu'on a vu dans la série New Girl.
Le réalisateur, Taran Killam, s'est aussi donné le rôle principal, et il faut dire qu'il a le charisme d'une endive...
C'est vraiment triste de voir à quel point Arnold Schwarzenegger est tombé bien bas à accepter de telles nullités. Tout comme Nicolas Cage, le voilà désormais dans l'univers du DTV à cachetonner sur son seul nom ; mais quand on voit qu'il y a eu près de vingt (co)producteurs (oui, oui, vingt !) pour financer cette nullité, c'est qu'il y a un souci.
Si Arnold ne sait pas quoi faire de son argent (car il a aussi produit), un certain Conan attend son tour...