J’aime beaucoup ce qu’Avary a tiré de Rules of attraction, le bouquin de Bret Easton Ellis, exploit puisque inadaptable comme tous ses livres. Un peu comme lorsque Anderson se farcit Pynchon, quoi, le film a beau être hyper bancal, j’ai forcément de l’indulgence tant qu’on a réussi à en retranscrire le sel et l’univers. Malheureusement, assez déçu par Killing Zoe. Certes j’en gardais un souvenir mitigé de sous-Tarantino (Il en est d’ailleurs le producteur exécutif) mais tout de même plus attachant que cette toute petite chose anecdotique et un peu ratée, qui il faut bien le reconnaître, n’a pas gagné en vieillissant. Notamment à cause des nombreuses idées de mises en scène / montage foireuses façon jeune branché (La séquence de la cave parisienne, par exemple) qui aujourd’hui font aussi risibles que du Besson ou du Kounen. Je me souvenais vaguement du braquage et ses masques de carnaval scolaire, mais j’étais persuadé que le gros du film se déroulait dans la banque. En fait non, il faut bien trois quarts d’heure avant d’y entrer et le film, d’ailleurs, s’améliore alors un peu, canalise sa folie avant de la faire exploser, un peu comme dans Une nuit en enfer, de Rodriguez mais aussi un peu trop comme Reservoir dogs. Regardable hein, mais oublié dans la seconde.