Réalisé la même année que son chef d’œuvre The New One-Armed Swordsman (La Rage Du Tigre), King Eagle est un Chang Cheh aux atouts certes tournés vers la pure exploitation, sans les envolées de lyrisme gore de ses plus grandes œuvres, mais assez faiblard côté script et assez répétitif quant à ses enjeux.
L’ogre s’intéresse ici plus au développement d’une intrigue basée sur l’action-réaction qu’à la causalité et les rapports virils entre sabreurs.
Le charismatique Ti Lung tient le haut du pavé à lui tout seul et ne rencontre, niveau casting, que peu de concurrence. Nulle trace d’un Lo Lieh ou d’un Ku Feng pour venir lui tenir la dragée haute côté bad-guys.
Ce qui peut surprendre dans ce wu xia pian, c’est que pour une fois, les personnages féminins, dont la ravissante Li Ching, ne servent pas de faire-valoir et ne contentent pas de faire de la figuration. Mise à part cette spécificté, c’est une nouvelle fois, le charisme félin de Ti Lung qui s’accapare les trois-quarts de l’écran. On le retrouve en animal sauvage qui s’attendrit au fil du déroulement de cette intrigue disons le assez minimaliste, pour les beaux yeux d’une prétendante pour laquelle il tend son sabre bien affûté…