A sa sortie dans les salles en 2005, "Kingdom of heaven" se vit réduit de plusieurs minutes par ses producteurs, ayant pour résultat de rendre l'ensemble bancal et confus. Quelques temps plus tard, Ridley Scott eu l'occasion de sortir SA version, plus longue d'une trentaine de minutes et ajoutant une poignée de scènes éssentielles au bon déroulement du récit. Est-ce à dire que "Kingdom of heaven" est désormais un grand film ? Pas exactement car même si cette director's cut est bien supérieure à la version sortie en salles (et demeure l'unique façon de juger le film à sa juste valeur), l'émotion a toujours du mal à passer, pas aidée par le jeu limité d'Orlando Bloom. La fresque de Ridley Scott n'en reste pas moins un bon spectacle, épique et violent, servi par une reconstitution de toute beauté. Le cinéaste prenant largement son temps afin d'installer ses personnages et les enjeux, le film souffre de quelques longueurs mais est désormais bien plus intéressant et compréhensible, parabole humaniste et un brin naïve sur la situation géopolitique actuelle, prônant une entente entre les peuples, entre les croyances et les religions.