Pour éviter de perdre du temps, j'ai décidé de ne noter que les films que je juge au-dessus de 5, pour avoir dans ma bibliothèque que ce qui mérite en gros d'être vu. Mais pour ce deuxième volet des Kingsman, je prends mon clavier rapidement pour dénoncer la nausée qu'il m'a infligé ! Ce film est une honte, honte au premier Kingsman qui, dans le genre, se défendait bien, et honte aux spectateurs qui ne méritent pas de perdre leur temps devant une telle médiocrité. C'est lourd, débile, vulgaire, trop cru (membres hâchés et semi-viol assumé) et trop lisse à la fois (derrière un faux second degré apparaît le moralisme américain à gerber, avec d'un côté la femme pute qui crève et la femme épouse à sauver, et de l'autre un gentil qui aime le bien et n'a pas peur d'exécuter froidement le méchant parce que c'est le mal), avec plus de "fuck" prononcés que de mots sensés (je me faisais chier j'ai compté !), et rien de cette ironie des codes qu'on aime chez Matthew. Je pense que le trou de mémoire du personnage de Colin Firth est une métaphore du trou de mémoire du réalisateur qui a oublié autant son second degré que sa dignité artistique.