Kingsman, rien que pour vos yeux
Après avoir rafraichi le genre du film de super héro en 2010 avec Kick Ass et avoir sauvé la franchise X-Men du naufrage en 2011 avec X-Men le commencement, Matthew Vaughn s’est imposé comme une valeur sur du pur cinéma de divertissement en apportant une touche indéniable rendant ses films uniques. Son dernier projet, Kingsman, posait alors quelques espoirs quant à l’arrivé d’un nouveau bon moment de cinéma d’action et d’humour. En outre, le film marque une nouvelle collaboration entre le cinéaste et l’écrivain Mark Millar, auteur du comics de base dont s’inspire le film, tout comme il y a quatre ans avec Kick Ass. Cependant, en dépit de l’engouement général, Kingsman synthétise peut être bien l’essoufflement certain du cinéma de Vaughn.
En effet, Vaughn est principalement caractérisé par l’attitude qu’arborent ses différents films, faisant toujours la part belle au second degré malgré des sujets pas toujours évidents dans le fond. Ainsi, il prend toujours le pied de désamorcer une situation dramatique en la faisant suivre d’une bonne blague ou bien d’une situation cocasse venant faire sourire allégrement le spectateur. Seulement, le premier écueil qu’on pourrait pointer dans tout cela est le manque de subtilité du cinéaste. Si son humour fait souvent mouche, il lui arrive également de tomber parfois complètement à plat et ou de représenter un jusqu'au boutisme trop prononcé. En outre, à trop vouloir en faire, il finit de temps en temps bien malgré lui par tomber dans le ridicule, au malheur profond d’un film qui essaye à certains moments d’amener des instants graves d’émotions ...