"Il n'y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse...

...est d'être supérieur à celui que vous avez été auparavant."

Un film d'espionnage survolté, gonflé de références de tous genres, par le réalisateur du premier Kick-Ass.

Un jeune homme au potentiel important mais sans avenir est recruté pour faire partie d'un programme d'entrainement intensif visant à trouver la personne capable de remplacer un agent de Kingsman tué lors d'une mission. Deux classes sociales vont alors s'opposer avec en toile de fond une menace d'ampleur mondiale digne de l'épisode biblique de l'arche de Noë. En somme, un scénario classique d'apprentissage qui plait par son aspect fourre-tout.

Bien que le style de Mr. Vaughn soit instantanément reconnaissable, il y a du Tarantino dans Kingsman. C'est visible dans les scènes de combat et d'explosions en tout genre, par ailleurs savamment chorégraphiées. La violence est mise en forme, à la fois sublime et ridicule. Un ensemble volontairement kitsch et plaisant. L'image est colorée, fourmille de détails, l'ennui est loin de guetter le spectateur. Parfois on a l'impression d'avoir affaire à un jeu-vidéo. Une expérience filmique et ludique ne laissant guère indifférent. C'est intelligent, c'est dément, il faut voir Kingsman pour se marrer, voir des petites frappes se faire corriger violemment par des dandys anglais, pour la bande-son survitaminée. Il y a même une citation d'Hemingway résumant parfaitement l'idée principale du film (voir le titre de la critique).

La classe à l'anglaise soutient le film. Les costumes de tailleur, les gadgets encore plus fous que dans un James Bond, les bonnes manières, les pugilats dans les pubs de Londres... tout y est. Le casting est tout aussi classe. Colin Firth est charismatique et quel plaisir de retrouver Mark Hamill dans le rôle d'un professeur un peu couard. Sans parler de Samuel L. Jackson , hilarant dans le rôle d'un super-vilain sapé en rappeur abhorrant la violence.

Des clichés, il y en a. À la pelle même. Et c'est bien. De bonnes surprises dans le scénario bien que ce dernier soit assez anecdotique. La critique en fond de notre monde sur-connecté et notre propension à nous comporter comme des moutons (cf. la sortie du dernier iPhone) est finalement peu importante ici et n'apporte pas grand chose.

À ne pas prendre au premier degré, Kingsman est drôle, jouissif, prenant et le casting en or.