Agent secret et gentleman
Après "Kick-Ass", Mathew Vaughn adapte un autre comics de Mark Millar. On quitte le monde des super-héros pour celui des films d’espionnage à la James Bond. Le jeune Egsy est recruté pour devenir un agent de Kingsman, une agence de services secrets indépendante, où il est aussi important de se comporter en gentleman que de savoir se battre. Il aura fort à faire car un milliardaire fou enlève à tour de bras des personnalités pour réaliser un mystérieux dessein diabolique.
Autant le dire tout de suite, "Kingsman" est un pastiche complètement déjanté des films d’espionnage. Dans le rôle de l’agent secret toujours tiré à quatre épingles et capable de rester cool en toutes circonstances, Colin Firth s’en donne à cœur joie, parvenant presque à ringardiser James Bond. Face à lui, Samuel L. Jackson campe un méchant machiavélique qui tient autant du méchant classique à la Goldfinger que du voyou de Harlem. Il est même affublé de tics ridicules (il parle avec un cheveu sur la langue et il ne supporte pas la vue du sang). Évidemment, tout méchant se doit d’avoir une femme fatale à ses côtés, et fatale, Gazelle l’est au sens propre du terme puisque cette jolie bonne à tout faire possède en guise de jambes des prothèses en forme de lames de métal. Pour couronner le tout, le plan pondu par le méchant est tout ce qu’il y a de farfelu et monstrueux. Enfin, sans surprise, le jeune héros Egsy finit avec une jolie fille.
Pour le reste, les scènes d’action sont de haute volée, les répliques font mouche, et on ne s’ennuie pas une seconde devant cette débauche de grand n’importe quoi parfaitement assumée. Mention spéciale au parapluie à l’épreuve des balles qui tire aussi des projectiles.