Si la surprise du premier Kirikou est passée, le charme qui caractérisait celui-ci ne s'est toutefois pas totalement dissipé. On a beau trouver le ton un peu enfantin voire parfois légèrement niais dans sa « philosophie », il faut reconnaître à Michel Ocelot beaucoup de brio pour créer un univers très élégant, plein de poésie et de douceur, son amour de l'Afrique étant palpable à chaque instant. Peut-être aurait-on préféré une histoire complète plutôt que trois petits contes, mais ces derniers ont beau ne pas être surprenants, ils n'en sont pas moins touchants et racontés avec beaucoup de douceur et sensibilité. Sans doute plus pour les enfants que pour les adultes (ce qui est habituellement pour moi un défaut majeur), « Kirikou et les bêtes sauvages » n'en est pas moins un beau spectacle, visuellement très séduisant et nous racontant quelque chose avec sincérité et talent : c'est déjà pas mal.