Réalisateur cosmopolite, Barbet Schroeder se retrouve aux Etats-Unis et réalise plusieurs films plutôt appréciés comme Single White Female. En 1995, il réalise Kiss of Death, un thriller qui se veut film noir.
Kiss of Death est loin d’être un film noir comme on en a vu dans les années 50’s. En revanche, c’est un thriller tout à fait honnête, qui a la bienséance de ne durer que 90 minutes afin de resserrer son intrigue sur la vengeance du personnage de David Caruso, que tout le monde semble prendre pour un pantin. Pendant que 85% du film est tout à fait sérieux et bien ficelé, Barbet Schroeder a dû faire avec l’électron libre parfait : Nicolas Cage. En effet, Kiss of Death ne serait qu’un film standard avec un Michael Rapaport agaçant, un Ving Rhames énervé, un Stanley Tucci roublard et un Samuel L. Jackson bon copain s’il n’y avait l’immense Nicolas Cage en plein milieu qui décide de n’en fait qu’à sa tête pour le grand bien du film. Le maître cabotin hurle, saute, rit, bastonne et fait des haltères avec des strip-teaseuses. Il allume le film avec ses pitreries, qu’il fait avec un sérieux déconcertant.
Cette touche de folie apporte au film de Barbet Schroeder un cachet intéressant, ce qui fait de Kiss of Death un film particulièrement intrigant et important pour les fans de thriller 90s. Un bon cru.