Come to the bright side, we have Kooky
Kooky, c'est bien, c'est beau, c'est touchant et sûrement le film le plus cute que je n'ai jamais vu. Je pèse mes mots. Vous avez pleuré devant Toy Story 3 ? Vous aimerez Kooky. Vous dévorez des Calvin et Hobbes ? Alors vous allez adorer Kooky !
Parce que la petite peluche rose n'a pas d'étiquette lavable, la maman d'Ondra décide de la jeter pour prévenir toute crise d'asthme. Kooky étant le jouet préféré du petit garçon, c'est le drame. Mais l'absence n'est en rien un obstacle : au contraire, il se plait à imaginer les aventures de l'ours à l'extérieur de la maison, de la décharge jusqu'à une forêt qu'il devra protéger de l'ambition de la racine Nushka.
Kooky m'a furieusement fait penser à Calvin et Hobbes. Je sais, je l'ai déjà dit, mais c'est vrai et cela mérite d'être développé. L'imagination débordante sans être pourtant incohérente d'Ondra, alors même qu'il a perdu son partenaire de jeu, permet de faire accepter le réel qui, lui, n'est pas tout rose (et il est peu probable qu'il soit lavable aussi) : la fragilité du héros, la mise à l'écart du SDF au sein de la société, tout cela est retranscrit dans l'histoire que s'invente le garçon, faisant du triste quotidien une aventure épique empreinte d'innocence.
Cependant, le jouet reste jouet, malgré le fait qu'il ait pris vie. Il ne bouge pas de manière fluide à cause des fils invisibles qui régissent ses mouvements, il sourit tout le temps, sèche difficilement tant qu'il a son rembourrage en lui... Et pour tout dire, c'est ça aussi le charme de Kooky : provoquer le rire en soulignant les limites de sa propre condition, sans pour autant s'y arrêter.
Kooky, c'est mignon mais c'est surtout une fable optimiste, malgré quelques moments un peu tristounes. Le message reste cependant positif et on conclut le visionnage de ce film le sourire aux lèvres. Rien que ça.