Kotoko est un film réaliste, filmé caméra au poing, une plongée dans la folie sans échappatoire. L’héroïne est une pauvre femme dérangée, mère à qui on a retiré son enfant, une mère aimante mais bouffée vivante par ses démons et ses pulsions auto-mutilatrices.
Le drame se dessine sans que l'on n'y puisse rien faire et c'est avec appréhension qu'on suit l’héroïne sans relâche, martyrisant le pauvre voisin qui s'amourachera d'elle, trouvant un vague réconfort lorsqu'elle chante (donnant lieu a un plan séquence épuisant pour le spectateur et pour l'actrice).
Réalisé sans fioriture, style "documentaire", Kotoko est un drame puissant porté par Cocco, l'actrice principale qui a du finir le tournage sur les rotules tant le réal à du la pousser à bout.
Si vous chercher des relations borderline et extrêmes, Kotoko est autrement plus "couillu" qu'un "The Isle" et ça, sans avoir besoin de martyriser d'animaux.