Tout d'abord, donnons un contexte :
Je veux voir ce film depuis un certain temps, mettant lancé dans la spirale du cinéma expérimental, je me dis qu'il était temps. Je le cherche alors sur YouTube car évidemment il y a tous les films bizarres du cinéma sur cette plateforme.
Koyaanisqatsi n'y déroge pas ; je le lance, la musique est étrange et je ne comprends pas les images puis soudain... un florilège d'images lumineuses à l'envers avec une musique endiablée à l'envers aussi.
Je me demande si c'est normal de prime abord, mais je trouve l’expérience tellement puissante que je n'ose pas chercher.
1h30 plus tard...
Bluffé ! 9/10 une telle puissance s'était dingue ! Puis je regarde la bande-annonce et... le film est à l'endroit normalement...
À la fois je suis dégouté, mais en même temps, j'ai l'impression d'avoir vécu un truc que personne n'a expérimenté.
Pour ceux que ça intéresse : ( https://youtu.be/v6-K-arVl-U?si=qNIgI1pPV6S72k_R )
4 jours plus tard...
Je me décide à le regarder en version normale, je me le procure donc.
C'est encore mieux, le rythme est bien meilleur !
Le message est plus lisible car, contrairement à la première version visionnée, on voit la nature puis l'impact de l'homme. Certes je l'avais compris mais c'était fait de manière étrange.
Mais qu'elle fut mon impression détaillée du film ?
Malgré le fait que cela soit lent, contemplatif, on ne s'ennuie pas. Le montage nous emporte avec lui dans ses décors immenses. Car oui, la grande qualité de ce documentaire est qu'il prend beaucoup de distance, nous qui connaissons parfaitement ce monde, le voir de cet angle nous fait réfléchir au monde dans lequel on vit.
En effet, ce bijou a beau avoir 40 ans, il n'a pas pris une ride. On pourrait dire qu'il est intemporel sans problème, il est toujours d'actualité et c'est une grande force.
Nous allons explorer les tréfonds de la société passant de villes neuves à abandonner, de voitures à tanks, d'avions à avion de chasse, de paysage dessert à foule de personnes...
Il y a un surplus de tout dans la vie des Hommes. Des bâtiments toujours plus haut, toujours plus de monde, ce qui, dans la scène des escalators, me rappelle la chute d'eau du début.
Pour finir parlons de ce point de vue qui, personnellement, me fait penser à un alien qui se serait emparé d'une caméra, ne connaissant rien du monde et l'observant à travers cet outil.
On voit comment les humains consomment la Terre sous l’œil d'un alien.