Produit par Francis Ford Coppola et mis en scène par Godfrey Reggio, Koyaanisqatsi n'est ni un film, ni un documentaire mais plutôt une expérience ainsi que plusieurs images mises en musique sans aucune voix-off, ayant pour but de symboliser les trois prophéties Hopis.
Je ne savais guère à quoi m'attendre avant de me lancer dans Koyaanisqatsi, et finalement c'est captivé et même fasciné que j'en ressors. Je ne connais pas précisément ce qu'ont voulu mettre en scène les auteurs, mais j'imagine qu'il doit y avoir plusieurs interprétations possibles, de mon côté, j'y ai surtout vu une vision pessimiste de l'humain, l'impression de voir l'homme penser maitriser la nature alors que ce n'est aucunement le cas et des humains qui, à l'image des fourmis, travaillent à la chaîne et suivent les mêmes courants. L'une des forces des propos, c'est de ne jamais essayer d'imposer un message précis, mais plutôt d'essayer de faire tendre vers plusieurs réflexions.
Tout passe par les images, c'est la force de l'oeuvre et l'absence de quelconques paroles ou dialogues est totalement maitrisée et bien aidée, il est vrai, par une bande-originale envoûtante et dont la répétition renforce l'atmosphère. Le montage est ingénieux, les séquences bien choisies et on reste, tout le long, fasciné par ces images et il en ressort une vraie puissance où l'on passe par différentes sensations et visions, de plans sur des humains, les constructions de ces derniers ou encore l'importance de la technologie et du matérialisme durant notre ère à des images naturelles de toute beauté.
C'est donc via un savant mélange de fascinations et diverses réflexions que l'on découvre des images mettant à mal la nature humaine et son évolution, le tout sublimé par d'ingénieux choix de séquences ainsi qu'une bande-originale envoutante à souhait.