Sergei Kravinoff est un chasseur de gros gibier, qui prend un sérum magique lui donnant des capacités surhumaines et une vie plus longue...
KRAVEN THE HUNTER marque (et c'était annoncé il y a quelques semaines) la mort du Sony Cinématic Universe, après l'enchainement cette année des échecs critiques que sont Madame Web et Venom 3 (qui pour ma part sont les seuls films de cet univers où je ne passe pas un bon moment).
Le projet Kraven était par contre celui qui avait le plus de potentiel, et avec le personnage qui a connu un boost de popularité avec le jeu SPIDER-MAN 2 sur PS5.
Et finalement, c'est pas si horrible que ça mais c'est pas fameux non plus. Je l'ai trouvé plus regardable que les deux derniers Sony de l'année et aussi un peu supérieur à Morbius, mais qui est en dessous des deux premiers Venom.
Il faut prendre le film pour ce qu'il est, comme une petite série B assez fun et gore, qui se consomme correctement et qui s'oublie très vite. Mais, ça vaut presque rien d'un point de vue pur cinéma et ce film souffre comme les précédents d'un coté film de super-héros ringard qui a 20 ans de retard.
L'histoire en elle-même est hyper convenu, pas marquante du tout, avec Kraven qui chasse des mauvaises personnes qui veulent prendre le pouvoir de sa famille. On a un petit coté anti-héros du fait que Kraven tue, mais ça reste un protagoniste hyper basique sans trop de profondeur (et le coté chasseur d'animaux n'est même pas mis en avant). Après, l'histoire familiale est par contre un peu plus intéressante, avec le père Kravinoff qui est très autoritaire et qui impose à ses fils de lutter pour la loi du plus fort (thème que l'on exploite plus dans le jeu)
une sorte de guerre familial à la fin que l'on tease pour des suites qui n'arriveront jamais, avec Dimitri qui se révèle être le caméléon.
Au niveau des personnages, Aaron Taylor-Johnson (à ne pas confondre avec Anya Taylor Joy :D en faisant référence à une blague récente qui je crois à eu lieu par rapport à la sortie de Nosferatu) est assez bon dans le rôle de Kraven, avec un bon petit charisme sans pour autant atteindre le niveau des autres adaptations du personnage, et aussi par rapport à son coté prédateur dans l'action, avec une bonne scène d'introduction dans le goulag. L'acteur est assez plaisant avec un peu d'humour correct. Après Russell Crowe est assez bon dans le rôle du père, un personnage détestable dans le bon sens, mais qui a un accent russe risible.
Sinon le reste des personnages sont vraiment pas ouf, comme Calypso (qui a sauvé Kraven en lui donnant un sérum qui lui a donné sa force surhumaine) qui est inintéressante et pas très bien joué. Et l'antagoniste principal est Aleksei Sytsevich/le Rhino qui est vraiment pas terrible, ridicule à des moments et à un design moche quand il est en Rhino dans le climax (avec une sorte de design de mutation digne du lézard), et prouvant encore que cet antagoniste n'est pas fait pour être un antagoniste principal. On peut dire ce qu'on veut, mais la version d'Amazing Spider-Man 2 était une meilleure version.
Après la force du film est ses scènes d'action qui sont assez funs et surtout très gore, faisant dans son ensemble une série B régressive plaisante. Et le combat finale entre Kraven et le Rhino est efficace sans rester dans les mémoires.
Après au niveau de la réalisation, c'est une réalisation lambda qui montre ce qu'il y a à montrer et qui exploite bien l'action, offrant un tout plus digeste qu'un Madame Web et Venom 3. Mais, cette réalisation n'a absolument rien qui sort du lot, qui ne surpasse pas le niveau d'un téléfilm. On a un visuel vraiment pas dingue, ainsi que des moments de réalisation ringards comme l'instinct de Kraven, où encore les pouvoirs d'hypnose de l'étranger qui sont ridicules et limite hilarants.
Et la musique est correcte.
Donc, un film pas si horrible et qui est une série B fun, mais qui ne va pas rester dans les mémoires et qui met fin dans l'indifférence totale à cet univers Spider-Man sans Spider-Man médiocre, où tout ce teasing chaotique sur les sinister 6 n'aura servi à rien.