Qualifié par certains critiques de “meilleur film d’animation des années 2000″, Kubo vaut-il le coup ?
Le tout jeune studio d’animation Laika n’avait rien à prouver en créant Kubo, ayant déjà crevé l’écran avec l’excellent et glauque Coraline, le correct mais sympathique Norman, et le très réussi Boxtrolls. Et pourtant, les gens de Laika nous ont prouvé qu’ils avaient encore de quoi nous surprendre.
Centré sur le personnage de Kubo, un enfant doté de pouvoirs magiques, il réside avec sa mère au bord d’un village où, avec son shamisen, il est conteur. Mais tout dérape lorsque Kubo rentre après la nuit, malgré l’interdiction de sa mère qui lui imposait cette règle pour sa sécurité. La protection de sa mère ne faisant plus effet, il se retrouve donc embarqué malgré lui dans une aventure en compagnie d’un singe et d’un scarabée, pour retrouver l’armure magique de son père et affronter un puissant ennemi…
Ce film est magnifique sur beaucoup de points. Déjà, sur la technique d’animation, le rendu est superbe, fluide, avec une direction artistique vraiment réussie. Laika a prouvé qu’ils étaient capables de produire une épopée épique. Et quelle épopée ! On se retrouve dès les premières secondes captivé par ce qui se passe à l’écran. Le film est très bien rythmé, porté par des personnages hauts en couleurs et pour la plupart très réussis. L’histoire peut paraître classique, mais réussit à nous surprendre de par ses choix de narration, le tout porté par une excellente partition signée Dario Marianelli (V pour Vendetta/Les Boxtrolls). La VF semble réussie (malheureusement aucune séance en VOST est proposée pour ce film dans mon cinéma, alors que la première semaine de Zootopia, il y en avait, bref je dis vague).
En bref, un film d’animation excellent, qui montre que le stop motion a encore de beaux jours devant lui (et qu'avec un peu de technologie aussi, on peut faire des merveilles).