Travis Knight, animateur de Coraline et ParaNorman, nous livre avec Kubo & the Two Strings sa première réalisation et pas moins qu'une surprenante histoire aux merveilleuses ficelles. On s'attache très vite au jeune héros porteur d'une mythologie aussi riche que touchante, épopée où la famille est le nœud majeur, resserré par les pouvoirs de la narration, de la musique et des origamis, de la puissance des arts pour la magie du cœur. Le premier quart d'heure, éblouissant de pureté et de mélancolie, ouvre les portes d'un récit où la présence inéluctable des ténèbres nourri avec verve l'union des personnages et leur caractérisation. Et on ne peut guère passer à côté de la qualité de l'animation, prouesse aux mille détails mêlant stop-motion et décors virtuels. Grisante et profonde aventure sur le deuil, l'imagination et la filiation, Kubo & the Two Strings n'est certes pas dispensé de facilités mais agrippe notre cœur dans un tsunami épique qui empêche nos yeux de cligner.
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