C'est tout pourri. J'avais juste vu et aimé Coraline du studio, mais là Kubo c'est vraiment rien du tout, ça ne propose rien.Ou plutôt ça ne propose rien passé la scène d'introduction que j'avais trouvé immédiatement très immersive et qui donnait envie de voir la suite.
Mais très vite on se rend compte que le silence est remplacé par de la musique triste, que le temps s'écoule avec des fondus enchaînés et que tout ça est bien convenu. Pire, les personnages sont insupportables, Kubo vient de voir sa mère mourir devant lui et il s'en tamponne, je ne demande pas à le voir chialer, mais que ça le marque, qu'il en fasse quelque chose... La relation avec le scarabée et la guenon est insupportable tant c'est faux, tant ça ne dit rien, tant c'est déjà vu.
J'ai trouvé ça tout bonnement insupportable, dès qu'ils parlaient j'avais tellement envie qu'ils meurent tous... arrête de parler, créer une situation entre eux, autre qu'une petite blague nulle à base d'oiseaux dans le cul (véridique), il n'y a pas d'alchimie, pourquoi je devrais m'intéresser à eux ?
Non seulement les relations entre les personnages sont inexistantes, mais pire lorsque l'on apprend, attention énorme révélation de malade hein, pas du tout prévisible, qui sont les deux animaux qui suivent Kubo ben on s'en fout vu qu'il n'a aucune relation intéressante ou juste avec eux. C'est des adjuvants bateaux dans un film bateau...
D'ailleurs pour une fois j'aurai aimé que le héros considère le plan du méchant, plutôt que de venir parler d'âme en face... qu'il se rende compte que c'est peut-être pas si mal... que ça ne soit pas si stéréotypé et manichéen...
Même la toute fin je la trouve assez nulle, c'est ça que je trouve insupportable, comment veux-tu t'investir émotionnellement dans la mort d'un personnage s'il est encore présent sous forme d'hologramme ou je ne sais pas quoi... il est toujours présent... on s'en fout qu'il meurt. La mort ça doit être terminal, aucun recours possible, c'est définitif. Mais là finalement en faisant ça le film tue le peu d'émotion qu'il avait réussi à installer (enfin ça ne fonctionnait déjà pas du tout au départ), mais pire il se contredit. Car le plan du méchant c'est de retirer la souffrance, l'humanité, etc. Sauf que là le film montre qu'en fait en choisissant d'être humain il n'y a pas de souffrance non plus à cause de l'âme qui vit encore... Or je suis désolé, mais sans souffrance pas de joie... il n'y a aucun choix entre le méchant et l'humanité... c'est la même chose... comment veux-tu estimer la valeur de quelque chose que tu ne risques pas de perdre ? ou si cette perte n'est que temporaire ?
Alors oui oui c'est joli... mais ça peut être joli et pourri... là où Caroline par exemple m'avait glacé le sang à plusieurs reprises car il avait osé être vraiment noir et réveillait des peurs enfouies...