Après Anomalisa, c'est au tour de Kubo de retenir mon attention comme film d'animation que j'ai eu très envie de voir, qui m'a surprit, puis m'a déçu...
Des animations magnifiques a faire pâlir la plupart des films d'animations récents, des mouvements de caméras très bien pensés qui permettent des plans incroyables et une créativité hors pair.
On rencontre alors le personnage de Kubo, jeune conteur animé par la légende de son père, samouraï défunt le plus célèbre de la région. L'histoire de Kubo et les origamis qu'il anime ne semble avoir qu'une seule limite, la nuit. Eborgné par son grand père, il est poursuivi par ses deux tantes qui veulent finir le travail d'aveuglement de l'enfant.
Sur conseil de sa mère, Kubo s'en va chercher l'armure magique pour combattre ses tantes et son grand père.
Après une heure de film alternant entre des scènes de combats classiques et des scènes où un singe et un scarabée se disputent. On finit par obtenir la fameuse armure... qui ne sert à rien.
C'est à dire qu'on nous vend une scène d'ouverture époustouflante avec un combat d'origamis volantent, on enchaine avec une nuée d'oiseaux puis sur un bateau en origami, pour finalement récupérer une épée qui servira autant au singe qu'à l'enfant, un plastron qui se fait balancer pendant le combat final, et un casque qui vraisemblablement ne sert qu'à compléter la panoplie du parfait samouraï.
Ai-je droit à trois questions ?
Pourquoi les tantes de Kubo sont-elles les seules à avoir des pouvoirs et à pouvoir voler ?
Pourquoi l'armure est-elle uniquement utilisée comme prétexte pour créer un rapprochement entre les personnages ?
Pourquoi se servir d'un banjo qui fait des ondes de choc quand on peut se servir des origamis pour combattre le grand père ?
Si le film veut prendre comme thèmes: les souvenirs, la mémoire, la famille et la reconnaissance de ses paires, peut être faudrait-il commencer par reconnaitre les forces de son héros et bâtir autour d'elles plutôt que de lui imposer des objectifs inutiles.
(Kung Fu Panda 2 ne fait pas cette erreur.)
Finalement, même si les gros axes du scénarios me déplaisent, je dois avouer que les détails apporter au film font remonter mon appréciation du film. Notamment les deux cordes, qui ont davantage leur place dans le titre que cette satanée armure (Merci la VO).
Le film est loin d'être mauvais mais il aurait suffit d'un scénario un petit plus cohérent pour que Kubo deviennent un incontournable du film d'animation.