Nirvana est un groupe que j’apprécie plutôt bien, je ne suis pas spécialement un grand fan mais, comme tout le monde, j'aime écouter leurs morceaux incontournables. Je n'attendais donc pas grand-chose de ce docu dédié à Kurt Cobain, leader du groupe, qui s'était donné la mort en 1994. Je me suis juste dis que ce serait l'occasion d'en savoir un peu plus sur sa vie, que je ne connaissais que très vaguement. Et pourtant, à ma plus grande surprise, ce film m'a fait rire, m'a captivé et m'a beaucoup ému.
Bien plus qu'un simple documentaire, Montage of Heck est une plongée viscérale et passionnante dans l'esprit de l'icône du grunge, de son adolescence difficile à son autodestruction, en passant bien sûr par ses années Nirvana et sa relation tumultueuse avec Courtney Love. C'est d'ailleurs elle qui confia au réalisateur Brett Morgen l’accès à des archives rares, donnant à découvrir un Kurt Cobain comme on ne l'avait jamais vu.
Le film alterne entre des extraits de ses concerts, des témoignages de ses proches (ses parents, le bassiste Krist Novoselic, Courtney Love...), et des home movies parfois presque trop intimes, mais toujours saisissants. On y voit notamment Cobain en père de famille. Dans d'autres séquences tout aussi fascinantes, Brett Morgen donne vie aux dessins, peintures et carnets de notes personnels du chanteur, grâce à un montage habile et follement rythmé. On découvre également de vieilles interviews de l'époque ainsi que plusieurs archives musicales inédites. Enfin, certaines de ses confessions audio sont illustrées par de sublimes petits films d'animation réalisés par Stefan Nadelman et Hisko Hulsing.
Saluée comme étant le rockumentaire le plus intime jamais réalisé sur Kurt Cobain, cette œuvre virtuose et innovante dresse un portrait fidèle et sincère d'un artiste mythique à la carrière fulgurante, également mari, père et homme en détresse. Émouvant.
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