Kuzco, l'empereur mégalo
6.8
Kuzco, l'empereur mégalo

Long-métrage d'animation de Mark Dindal (2000)

Quand les studios Walt Disney s’engagent dans des voies qui ne sont pas les leurs, c’est la catastrophe assurée. Et, contrairement à l’avis de beaucoup, ce Kuzko est, à mes yeux, une grande catastrophe. Tandis que d’autres studios d’animation se lancent à cette époque dans des réalisations délirantes, Walt Disney juge opportun de suivre cette direction. Au final, on obtient un dessin animé gueulard et plutôt moche, à ne pas mettre sous les yeux d’un spectateur épileptique. On se croirait dans les séries animées du petit écran où on a l’impression que plus c’est braillard, plus les enfants sont fans. Personnellement, cela a plutôt tendance à m’irriter qu’à me faire entrer dans le délire. Car, et il faut d’emblée le préciser, ce Kuzko se veut un pur délire burlesque.


Derrière son histoire ultra classique (la méchante qui, pour décrocher le trône, veut la perte du jeune roi, lequel découvre la richesse de l’humanité au détour d’une folle aventure), les auteurs multiplient les tours d’esbroufe qui ne font malheureusement rien oublier. De la méchante aux faux airs de Cruella au gentil Pacha au grand cœur en passant par le complice idiot, aucun poncif de la production ne nous est épargné. Mais pour les rendre moins voyants, la réalisation joue la carte totale de la dérision qui touche aussi bien ses personnages que ses tics narratifs. L’idée est louable mais, dans la pratique, cela ne fonctionne pas. Les gags sont d’une lourdeur et d’une maladresse sans nom. Les péripéties sont sans surprise et la morale bien épaisse.


Voilà donc un Walt Disney qui se classe pour moi dans la queue de peloton de la firme. Faussement original, à contretemps de l’esprit des studios, dénué de personnages vraiment attachants, pas drôle, ce long métrage se vautre dans pratiquement tout ce qu’il entreprend. On pourra peut-être sauver quelques scènes d’aventures qui rendent l’ensemble parfois supportable à suivre mais le résultat est, malgré tout, très loin des éloges qu’on lui tresse régulièrement. Quelle déception !

Play-It-Again-Seb
3

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le 23 nov. 2022

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