Retour à la télévision pour Michael Mann avec un projet ambitieux, qu’il se voit obligé de sacrément réduire pour l’occasion…
Tout commence par une histoire de braquage. Un braquage qui tourne mal et qui va opposer divers gangsters. Aprés celui-ci, le lieutenant de police chargé de l’affaire comprend qu’il n’a aucun véritable indice mais ne compte pas laisser tomber pour autant, d’autant qu’il soupçonne un homme, avec qui il partage beaucoup de points communs, mais que tout semble pourtant opposer ici…
Si ce scénario vous en rappelle un autre, ne vous étonnez pas. En réalité, Michael Mann disposait d’un scénario de 180 pages pour ce film. Mais le statut de téléfilm l’empêchant de faire un film de 3 autres, il en tournera seulement 110 pages, et avec un budget limité l’empêchant de laisser voir toute ses qualités. Une espéce de brouillon de ce qui deviendra plus tard… Heat ! En gros, en regardant L.A. Takedown, vous regardez la naissance d’un futur chef d’oeuvre. Et en l’état, vous regardez surtout un film de braquage correct, et dont on comprend qu’il devait bénéficier d’un traitement nettement plus profond.
Car il manque clairement des choses à ce film. Le tout manque de liant, semblant parfois simplement enchaîner les scénes, et ce malgré le talent indéniable de son metteur en scéne, qui une fois de plus, accorde une vraie place à l’esthétique, dans le choix de ses décors, ou des tenues de ses personnages. L.A. Takedown est, en réalité, un film qui pourrait être, et qui au final sera, plus. Plus beau, plus profond, plus intelligent, et incarné par des acteurs de plus haute renommé même si le casting ici est loin d’être mauvais. Le tout n’a simplement pas la même facture. Mais on se retrouvera pour parler de Heat de toute façon !