Deux rednecks dans un abattoir abandonné, le vieux père prêt à tout pour faire perdurer son usine déserte et son fils colossal qui ne sait pas parler sans couiner comme une vraie truie. Ca doit vous rappeler un certain Massacres à la Tronçonneuse et c'est tout à fait normal. Sur le fond c'est à peu près la même chose.
Pour faire Slaughterhouse en c'est tout simple: il suffit de prendre Massacres dans le Train Fantôme sorti six ans plus tôt, de transvaser le forain cupide et son fils malformé dans un coin de texas à la TCM, avec un peu de barbaque supplémentaire pour satisfaire les plus exigeants. Et voilà, vous avez votre petit Z ricain rigolo.
Bien entendu il ne faut pas s'attendre à avoir une demi-heure de battement au début du film pour faire monter la tension, là on nous met directement la charcuterie sur la table et c'est au choix, avec des jolis effets de latex rigolos à la Tom Savini. Le redneck porcin s'amuse avec son hachoir pendant que son padre marmone des cochonneries hallucinantes dans sa barbe ("Oh mon dieu ! Tu ne peux pas tuer des gens juste parce qu'ils s'amusaient avec tes truies ! Ah au moins t'as fait de jolies coupes bien propres, c'est bien."), les méchants capitalistes qui veulent tout mécaniser se font berner un par un pour nous faire passer le temps, c'est d'une connerie abyssale mais je dois admettre que ça m'a fait rire.
Vraiment il faut voir la tronche de porcinet avec sa gueule de biker dégénéré qui n'a apparemment joué que des rednecks de second plan dans sa courte carrière, et dont les couinements sont justes immanquables. Et le mieux c'est qu'au final tout le monde se branle des ados qui se font charcuter. La seule scène sensée nous les présenter est une tentative de tournage de film d'horreur pourri fait à l'arrache entre potes dans l'abattoir, avec une musique hyper kitsch pour noyer le tout. Et ça ne sert strictement à RIEN.
C'est beau. Tellement que je rajoute un point.