L'Affaire de la fille au pyjama jaune est souvent classé comme un giallo même s'il ne propose pas vraiment les codes du genre, il ne rentre pas réellement dans le cadre de ce cinéma particuliers car certains éléments du genre ne sont pas présents : tels que le tueur masqué, les meurtres sanglants et stylisés et je ne crois pas avoir aperçu de bouteille de J & B (une marque de whisky souvent présente).
Inspiré d'une vraie histoire, dans les années 30 en Australie une femme est retrouvée morte et dont le corps a été brûlée (elle portait un pyjama d'où le titre du film), elle n'est pas identifiée mais par la suite elle le sera comme étant certainement Linda Agostini et son mari avoue le meurtre, c'est un émigré italien qui retournera au pays après avoir purgé sa peine de prison (pourtant certains doutent de la véracité de sa version, ce ne serait pas forcément la bonne identité de la victime et il y a des doutes sur la culpabilité du condamné).
Ce film reprend cette affaire en la transposant dans les années 70, c'est une coproduction italo-espagnole et si l'histoire se déroule entièrement en Australie (Sydney et ses alentours) par contre certaines scène ont été tournées en Italie, et en V.O. (je crois qu'il n'existe pas de V.F.) les personnage parlent tous italiens bien que ce soit censés être pour la plupart des Australiens.
C'est un bon film, on retrouve le ton particuliers du cinéma de genre italien, le côté thriller est surtout présent durant la dernière demi-heure.
Niveau casting, les acteurs viennent de différents horizons, des vieilles gloires hollywoodiennes sont présentes (Mel Ferrer et Ray Milland) et pour l'Italie Dalila Di Lazzaro et Michele Placido interprètent les personnages principaux et ceux qui seront au cœur du drame. On suit en parallèle l'enquête policière pour identifier le corps et retrouver le meurtrier, et la vie d'une jeune femme libre qui a plusieurs amants (certains étant plus jaloux que d'autres). Il est bien sur très facile de deviner que cette jeune femme sera la victime retrouvée morte et défigurée au début du film.
C'est donc un bon film, pas forcément un grand film mais si on aime ce type de cinéma vous ne pouvez que l'apprécier. Riz Ortolani signe une bonne musique...et Amanda Lear chante la chanson du film.
A savoir que ce film reprend un fait qui a réellement eut lieu, pour pouvoir identifier la victime qui demeure une inconnue. Son corps a été exposé en public (placé dans un bac transparente rempli d'un liquide pouvant conservé le cadavre), ce qui donne lieu à une scène assez surréaliste durant laquelle plein de gens viennent assouvir sans doute une curiosité morbide.