C'est un « giallo » de la fin du giallo. La plupart des caractères fondamentaux du giallo ne sont pas présents. Il n'y a pas d'assassin aux mains gantées, il n'y a pas de multiples meurtres, il n'y en a qu'un et il s'agit de trouver le coupable comme dans un polar traditionnel. Le film, dont l'action se déroule curieusement en Australie, permet de retrouver le célèbre acteur américain Ray Milland, dont la carrière est alors en déclin (il a notamment joué pour Alfred Hitchcock). Si l'ensemble est inégal il y a au moins quelques séquences assez extraordinaires dont certaines provoquent un net malaise. De plus, par un habile procédé scénaristique, le réalisateur entremêle deux histoires dont le spectateur peine à comprendre les liens qui ne se révèlent qu'à la fin. Un film loin d'être parfait mais que l'on peut prendre plaisir à découvrir, puisqu'il n'est jamais sorti en salle en France, grâce à une très bonne édition chez Le chat qui fume.