L'histoire d'une escroquerie et d'une manipulation initiée par la disgraciée et désargentée comtesse de la Motte.
Si la deuxième partie du film, lorsque les masques tombent et que l'affaire est révélée, est un peu plus animée, quel ennui jusque là avec cette interminable mise en place et présentation des protagonistes. La réalisation tout en intérieurs de Marcel Lherbier évoque, par son académisme et sa théâtralité, une pâle dramatique en noir et blanc de l'ORTF. Les personnages sont parfois tellement figés dans leurs costumes qu'on croirait une visite du musée Grévin.
L'intrigue, au demeurant pas bien compliquée, qui fait quelques dupes, ne méritait sans doute pas les presque deux heures que dure le film; en tout cas pas mise en scène aussi mollement. Le cinéaste s'est endormi sur le scénario probablement. Sa direction d'acteurs est insupportable dans les conventions des films de cour royale. Et sans doute les comédiens ont passé plus de temps à se costumer et à se maquiller qu'à répéter: ils sont tous mauvais. C'est joué sur le mode ampoulé du théâtre historique d'autrefois. La servilité et les insolence des courtisans, les serments chevaleresques, tout est affecté selon les canons bien ringards de l'époque.
On ne trouvera aucune idée ni personnalité dans la réalisation, aucune créativité dans le jeu des acteurs. Lherbier, et une partie du problème du film est là, n'a pas de point de vue sur l'histoire qu'il raconte.