Je préfère prévenir d'emblée, l'Age de cristal est un film kitsch, mais vraiment alors, comme seuls peuvent l'être certains films de S-F d'avant 1977 (et que ce soit juste un an auparavant n'y change rien, il y a des années lumières de différences entre 1976 et 1977...).
Décors en carton, architecture datée, abondance de petits détails se voulant futuristes, c'est finalement le fait d'en avoir des tonnes et des tonnes qui sauve le film. Il parait aussi que c'est la première utilisation du laser en S-F pour ceux que ça intéresse...
Baignant dans une atmosphère crypto-gay à couper au couteau, Michael York impose son absence de virilité dans une tenue de plus en plus dénudée. Heureusement, la poule qui l'accompagne s'empresse de faire de même, et, sans ce défilé de petites robes vertes à la coupe pornographique, le film risquait bien de ne pas franchir la barre fatidique de mon approbation.
L'histoire est la même que d'habitude, avec un monde à la THX 1138, mais avec une esthétique vachement plus BD... Ca se regarde sans aucun déplaisir, c'est parfois gentiment idiot, ça n'intéressera jamais la nouvelle génération et pourtant, ça garde un petit cachet savoureux qui justifierait presque ma curiosité dréliumesque sur le sujet.
De toutes façons, un film avec un monde extérieur inconnu à découvrir (même si cette partie est complètement ratée, que les aspects films de survie sont abandonnés, que la question de l'alimentation n'est jamais explicité et que quand le couple déshydraté atteint sa première cascade ils préfère se baigner que boire à gros goulot), c'est quand même chouette tout plein.