Voilà un film dont j'ai soupé plus souvent qu'à mon tour étant enfant.
Et j'en ai ri à satiété.
Il faut dire que dans les années 70 et 80, les films avec Louis de Funès étaient pléthoriques sur les chaines de télévision.
Celui-ci m'a laissé une empreinte particulière, à tel point que, alors que je viens juste de le revoir après de nombreuses années, certaines répliques me sont revenues en mémoire immédiatement :
-"mais c'est de la merde !"
-"oui, monsieur."
-mais avant aussi ç'en était."
-"oui, mais c'était moi qui la faisait..."
Qui ne se souvient pas de la mythique entreprise "Tricatel" qui fabriquait ses produits alimentaires à base de pâte et de pétrole ? Ce nom est devenu depuis, dans la conscience populaire, synonyme de malbouffe.
Ce film demeure donc, en dépit de certains aspects surranés, très actuel au vu des scandales récurrents ayant trait à l'insdutrie agro-alimentaire. Tricatel a malheureusement fait depuis bien des émules.
C'est aussi un des premiers films avec Coluche. On retrouve là certaines mimiques que l'humoriste utilisera tout au long de sa carrière. le duo fonctionne à merveille, même si l'humour du film est quelquefois potache.
La touchante naïveté de certaines scènes m'évoque bien des souvenirs d'enfance. J'ai donc souvent souri en regardant pour la énième fois un film dont la prétention est bien de faire rire tout en soulignant gentiment les travers que prenait déjà l'industrialisation de la production alimentaire dans notre pays.
Il est intéressant de noter l'utime pied de nez que nous montre le film lorsque, soupant à l'Académie française, les bouchées "à la Duchemin" servies aux immortels s'avèrent provenir de chez...Tricatel ! Un avant-goût de ce qui se produit de nos jours dans certains restaurants pourtant reconnus.
Enfin, cerise sur la gâteau, l'inoubliable thème musical de Vladimir Cosma qui introduit et conclut cette trucculente et savoureuse comédie de délicieuse manière.
Bref, un régal pour les gourmets !