Bon, j'avoue qu'il y a un sketch qui est moins pire que les autres. Mais cela veut bien dire ce que cela veut dire : « moins pire »... Car si Giovanni Veronesi cherchait à marcher sur les pas de Gianni Di Gregorio pour renouer avec l'esprit de la grande comédie italienne, c'est raté et pas qu'un peu. Loin d'être caustique ou corrosif, « L'amour a ses raisons » est surtout terriblement maladroit, lourd et mal écrit, si bien que le rythme, si essentiel pour réussir ce genre d'entreprises, est proche du catastrophique et on a beaucoup de mal à s'intéresser aux histoires des uns et des autres, peu aidé il faut dire par des personnages caricaturaux dignes de mauvaises comédies de boulevard. Reste donc ce premier sketch, qui réserve quelques petits moments sympas, ainsi que la présence de bons acteurs (Riccardo Scamacio, Michele Placido et Robert De Niro pour son « grand » retour dans un film italien depuis « 1900 »!). Cela dit, est-ce vraiment un cadeau de les voir s'agiter dans une oeuvre aussi médiocre? J'en doute fort. Ah oui, il y aussi une scène de striptease amusante bien que trop courte où Monica Bellucci s'avère d'une sensualité indescriptible. Si tout n'est donc pas à jeter, c'est le cas de 80% de l’œuvre (Cupidon faisant des commentaires niais entre chaque histoire : si c'est pas une idée à la con!) : je dois même avouer que « L'Amour a ses raisons » est parmi ce que j'ai vu de plus risible et pathétique en cette année 2011. Vous voilà prévenus.