Larrieu n'est pas Kubrick, Djian pas King, un titre de film à la Hitchcock ne fait ni un film de Hitchcock, ni Shinning: cette route de montagne filmée aux phares de voiture y fait penser immédiatement; et, plus personnellement, elle me rappelle mon enfance dans ces mêmes montagnes: la seule chose agréable de ce film, toute personnelle donc.
Les femmes sont belles (selon les critères définis par les faiseurs de mode type mannequins et les producteurs de cinéma/télévision) dans cette université où les étudiants ne sont que des jeunes femmes, soient silhouettes d'arrières plans, soient , plus présentes à l'écran, des étudiantes qui suivent un cours d'écriture... donné par un Don Juan qui, surtout, court... après toutes ces mêmes jeunes femmes; dont, à l'évidence, le film démontre qu'elles sont que des idiotes qui ne pensent qu'à baiser, n'écriront jamais rien, etc.
Ce film est d'une misogynie parfaite, et ce ne sont pas les personnages principaux qui vont le contredire; jusqu'à la maman (décédée presque 40 ans plus tôt) à laquelle la tare criminelle de son rejeton est imputée: ce pauvre homme si désarçonné, perdu l'est à cause de la violence de sa mère et (faute moindre!) de la passivité de son père?
Archétype du cinéma français actuel en défense du patriarcat: le héros masculin perdu et à plaindre; une stratégie mise en œuvre pour lui permettre de retrouver ("promis il ne recommencera plus , le patriarcat c'est fini, juré craché") la place dominatrice qu'il est en train de perdre vis à vis des femmes (si jolies, mais idiotes et qui ne sont bonnes que pour la baise, comme le raconte ce film: jusqu'à la femme flic-appât qui flanche à cause du sexe, qu'elle appelle amour).
De bric et de broc, poussif et bâclé, ambiance nulle, rythme inexistant et détestable donc.