Un peu troublant
Au départ s'annonce un désastre. Le style est très télévisuel (avec les ellipses courantes dans certaines séries US, sitcom surtout) et les Farrelly visent bas y compris dans la présentation...
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le 3 mai 2015
10 j'aime
L'amour extra-large réussit l'exploit de montrer l'exact inverse de ce qu'il essaye de dépeindre.
Pour tenter de dénoncer les affres d'une société fondée sur l'esthétique de la beauté, en opposition à la beauté dite "intérieure", le film utilise comme principale ficelle un humour ringard fondé sur... Le poids du personnage.
Eh oui, pour expliquer aux gens que "les gros peuvent être beaux à l'intérieur", on nous montre des gags visuellement grotesques et absurdes (si j'en crois les passages du bateau ou de la chaise cassée, Rosemary pèse environ 400 kg) reposant sur les moqueries classiques vis-à-vis des obèses, ces-mêmes moqueries qu'on essaye de nous faire conspuer.
De plus, le film se casse la figure sur son propos-même de beauté intérieure et extérieure : en essayant de dépeindre la beauté intérieure de Rosemary en choisissant une actrice au physique agréable (Gwyneth Paltrow), on nous explique que la beauté c'est ça. Rosemary est belle à l'intérieur et Hal voit la beauté intérieure, donc il voit un canon super mince : la beauté c'est être mince. De là à en déduire qu'on ne pourrait pas trouver une femme obèse jolie ou que la seule beauté qui leur soit accessible soit la fameuse "intérieure"...
Un film assez gerbant, en fait, faussement bardé de bonnes intentions mais dont les maladresses révèlent la simplicité du propos qui confine presque au néant. Beau = maigre, gros = moche.
Emzy
Créée
le 18 avr. 2015
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