Gilles Leouf

L'amour ouf, et ses jeunes désoeuvrés des années 80, rappelant la bande de Shaun dans This is England où la fatalité te fait sombrer, faute de mauvaises fréquentations.
Un amour entre une jeune fille, Jackie, dévorant les flambys comme elle dévore les yeux de Clotaire lors de leur première rencontre. Le jeune homme vivant avec la violence au quotidien... Dans l'amour, on suit l'évolution de cette histoire d'amour dans un cinéma avec Scorcese comme référence.

Si la première partie est très rythmée et très intéressante à suivre, la deuxième fait perdre au film de son éclat. Même si le trahi Clotaire est en quête de vengeance après son épisode de prison, Gilles Lellouche nous montre des scènes lourdes pour illustrer le sentiment de manque entre Jackie et Clotaire. C'est le cas de la scène de l'éclipse, sauvée par l'intervention de Jean Pascal Zadi. D'ailleurs si certains reprochent ce casting de star du film, les acteurs sont au top. Alain Chabat est touchant et apporte une pointe d'humour, Vincent Lacoste joue très bien le mari portant peu d'attention à sa femme.
L'image possède un style très marquée, très saturée qui donne une esthétique convaincante au film, truffé de référence, comme les angles de caméras rapellant ceux de la Haine, ou la bouteille de lait faisant penser à la boisson fétiche de la bande de pote ultraviolente d'Orange mécanique.