Parfait

Juste wahou... Je ne savais pas qu'il durerait aussi longtemps mais je ne me suis pas ennuyée une seconde. Un film fait pour être vu au cinéma. Une intrigue de fou.

Des acteurs formidables (spéciale dédicace à la prestation exceptionnelle de Malik Frikha ; Adèle Exarchopoulos aussi dans la scène de la télécabine qui était insoutenable...).

Une esthétique bluffante : des plans à l'ancienne en mode Western avec des plongées sur les visages que je trouve d'habitude totalement inutiles et qui là sont magnifiques, des contrastes saisissants, l'ombre et la lumière, le bleu et le rouge et puis, comment réussir à rendre belle et romantique une usine à charbon sur un coucher de soleil orageux ou encore prégnante une scène de voiture dans les yeux du conducteur en mode GTA.

Et aussi ce jeu du silence, des on/off sonores saisissants qui nous mettent en haleine...

Et les petits clins d'oeil à une époque bénie avec la télécabine, le talkie-walkie, les premiers Nokia, le combiné du téléphone et son fil à rallonge à déplacer de pièce en pièce, les enfants à vélo, les vinyles, les fameuses cassettes audio qu'on s'enregistrait, les titres phares tels que Urgent de Foreigner (l'instru est mythique et entêtante, restez pour écouter le générique) ou encore The Forest de The Cure (une magnifique chorégraphie à l'ombre des phares, pépite !) qui vous plongent dans l'univers des années 1980-1990...

Et ce mélange parfait entre l'innocence de l'adolescence, de l'amour pur et désintéressé, la noirceur d'un monde déshumanisé, sans foi ni loi, son injustice et en face, l'humour et la tendresse des amitiés retrouvées... J'ai retrouvé un peu de l'atmosphère de Stranger Things sans le côté fantastique qui le définit.

Bref, vous ne pouvez pas sortir de là désabusé. Un film qui mérite de s'exporter partout. Go !