Grandiloquent, exubérant, fatigant. Gilles Lellouche a manifestement souhaité faire du "grand cinéma". Trop de choses. A force de vouloir en mettre plein les yeux au spectateur on en sort épuisé.
Le scénario est bancal. Des ajustements par ci par là pour donner de la cohérence. Mais que c'est long.
La scène finale où ils sont en train de manger un repas dans un restaurant asiatique avec vue - s'il vous plaît - sur les pompes à essence. Comment ne pas penser à ce fameux "bourgeois gaze" quand ils se disent : "on est plus heureux que nous ne l'avons jamais été à ce moment précis."
Le décor de désindustrialisation du nord de la France, les problématiques sociales, le chômage, les violences de classes, tout n'est qu'un prétexte pour faire bim bam boum dans tous les sens.
Une flopée d'acteurs en vue en ce moment. Mais pas crédibles dans leurs rôles ne serait-ce qu'une seule seconde.
La scène à l'hôpital où elle se fait recoudre le crâne. Gros plan sur Adèle : "tu nous fais comme avec Kechiche !". Ok !
Au final c'était pénible.