Alors bienvenue dans la catégorie des "biopics historiques" de Netflix. Après le décevant Opération finale, voici l'inintéressant L'Ange du Mossad. Certes l'épisode historique choisi est passionnant. Le film d'Ariel Vromen nous raconte l'histoire fascinante et mystérieuse d'Ashraf Marwan, gendre du général Nasser qui a rapidement gravi les échelons du pouvoir égyptien, pour finalement devenir un agent double divulguant des informations confidentielles sur la guerre du Kippour au Mossad. Certes la reconstitution est impeccable et le casting plutôt solide, avec une mention spéciale pour l'interprète principal, Marwan Kenzari.
Mais alors comment expliquer l'ennui et la confusion qui se dégagent du film ? Certainement à cause d'un scénario écrit à la va-vite, fait d'ellipses, de phrases creuses et de non-dits. Pendant deux heures, nous voyons notre cher espion voyager entre le Caire et Londres, échanger discrètement des documents, dont on ignorera tout du contenu, être poursuivi, interrogé et mal-mené. Le résultat est une belle coquille vide, qui ne dit rien des motivations de ce personnage controversé, probablement parce qu'il est aujourd'hui encore difficile de les connaître. Une telle histoire aurait mérité un peu plus d'effort d'écriture ...