Anachronique

Après être devenu le paria d’Hollywood suite à l’échec fracassant de « La porte du paradis », la carrière de Michael Cimino bat fortement de l’aile. L’homme décide donc de s’éloigner des projecteurs en signant quelques scénario au début des années 80 pour des films mineurs.C’est en 1985 que le cinéaste revient au devant de la scène avec « L’année du dragon », film nerveux et dissonant au milieu d’une décennie qui, au contraire, tend à l’uniformisation, air Reagan oblige.Le film cale son pas sur les agissements de son personnage principal, Stanley White. Ce vétéran du Vietnam devenu détective de police à New York finit par être muté dans le quartier de Chinatown dans lequel sévissent les gangs locaux et au dessus les chef de mafia chinoise.White se lance alors dans une sorte de croisade vengeresse afin d’arrêter les criminels, faisant feu de tout bois et enfonçant toutes les portes qui se dressent face à lui, qu’il s’agisse des pontes de la triade ou de ses propres supérieurs hiérarchiques.A titre rétrospectif, « L’année du dragon » est un film qu’il s’agit de réhabiliter urgemment non seulement comme un sommet de l’œuvre de Cimino, mais également comme l’un des films américains les plus forts et pertinent des années 80, en ceci précisément qu’il est tout sauf un film des années 80.