Ayant entendu des critiques mitigées sur le film et ayant des reserves sur leurs précédent film, Teddy (bien que l'apréciant tous de même), je n'étais pas totalement hyper par L'année du requin même si j'étais certains qu'il s'agirait d'une proposition de cinéma qui surclasserait bon nombre de comédie parrésseuse.
Et je suis assez surpris de l'acceuil du film tant il a été pour moi une excellente surprise. Celui-ci réussi à méler une ambiance des térritoire de campagne dans une ville portuaire sans histoire et sans grandiose avec un véritable thriller de chasse au requin, inspiration les dent de la mer où il garde la gestion de la tension par le montage et la bande son stridente tout en faisant preuve d'une froideur esthétique puissante dans des compositions de plans toujours super maîtrisés. Je parle de froideur car ces plans aux vertus magiques pour la rétine ont pour effet de nous éloigner de l'action en isolant des fragments de corps sans directement montrer l'attaque du fameux requin. Mais aussi en nous plaçant d'un point de vue extérieur et écrasé face à des homme-ombres vengeresses dont le caractère suréaliste et la puissance froide du plan tendent à nous montrer une abstraction de la violence, de la vengeance déraisoné et de la noirceur de l'humain face à un bouc émissaire lors d'une scène d'aggression.
On a ainsi un film prenant et puissament mise en scène sur un sujet de genre (sharksploitation) mélé à une description amusante d'une certaine ruralité (avec la radio locale un peu bête et réac), le tout en faisant existé un personnage principal qui refuse de perdre son activité en oppostion avec un conjoint plus simple hissé au rang de héros ordinaire et pure (à la façon du conjoint de l'enquêtrice de Fargo).
Cela confirme pour moi le talent des frères Boukherma entraperçu dans Teddy et le fait qu'il ait parfois des baisses de rythmes ou de légers passages qui fonctionne moins que le reste peu difficilement me faire oublier qu'on a ici l'un des meilleurs film français de 2022 avec un climax qui, osons choquer, arrive même à enterrer le maître du genre, les dents de la mer.