Les films de requin, depuis plus d'une décennie, devenaient de grosses parodies, pour certains à peine regardables. Souvent car peu originales. Voici donc, un film de requin français, mélangeant pleins de genres, métaphore de la crise du Covid, j'ai nommé L'année du requin !
Commencons par les défauts :
La métaphore sur la crise va pas super loin, on a plusieurs points de vues, mais c'est tout, y a pas de remise en question (ou peu), de dialogues enragées entre l'héroïne et les habitants de Lapointe, bref une métaphore qui s'arrête à la description.
Défauts : métaphore va pas assez loin, affiche (bien que ça fait vnir des gens et leur fait découvrir un truc auquel ils s'attendent pas, c pas loin d'être de la mauvaise pub pour le film). Quelques situations vraiment grotesque, débiles, qui sont pour le coup ni drôles ni suffisemment sérieuses pour être dramatiques (à part le coup du nez, ça ct drôle).
Qualités : ambiance maitrisée qui passe de la comédie à l'horreur en passant par le drame, les transitions entre ces genres se faits super bien, c'est fluide pas indigeste. Les scènes du requins, tout simplement bonnes, le film se perd pas dans sa métaphore en délaissant son requin, car même en tant que comédie d'horreur requinesque, le film reste efficace. Les personnages, iconisation des différents points de vue de la crise, ne se limitent pas à cette étiquette, deviennent attachants et/ou bien développés, on pense surtout à l'héroïne et son maris, couple impossible dont la relation est bien fichue. L'affiche, tout simplement très drôle, qui se fout de la gueule des comédies française plus que mauvaises, est pour moi une sorte de doigt d'honneur engagé, donc oui je l'ai bien aimée.
Mélanger plusieurs genres est un réel défis, et souvent ça se casse la figure, L'année du requin a relevé et réussit le défi.