Comédie estivale improbable, le film avait quelques arguments à faire valoir en promettant un truc assez fun et décalé. Mais « les promesses n’engagent que ceux qui les croient » aurait dit Pasqua. Et quand on en arrive à citer un cadre du RPR, c’est qu’on racle déjà les fonds marins.
C’est l’été, il fait beau, il fait chaud au Cap Ferret et les touristes sont nombreux. Maja est une gendarme sérieuse mais le temps de la retraite a sonné. Seulement voilà, un baigneur disparaît et le responsable serait un grand requin. C’est l’occasion pour Maja de partir avec les honneurs.
Ça démarre plutôt bien. C’est une parodie ou une reprise de Jaws et le contexte claquettes et camping franchouillard est aussi facile qu’attendu en cette période de sortie estivale. On aurait pu s’en tenir à une comédie un peu grinçante, hommage au classique de Spielberg et, d’une certaine manière, à L’arme fatale ou au Piranhas de Dante. On s’en serait bien sorti grâce à ces personnages bigarrés et à la bande son digne de Sud Radio. Sauf qu’au bout d’une demi-heure, le film décide de changer de direction. On y colle une dimension dramatique sans intérêt, des relations absurdes entre les personnages et surtout, un suspens qui ne fonctionne absolument jamais. Ce qui était léger et frais devient relou, inutile et très très moche. On ne sait alors plus bien ce qui nous exaspère le plus entre une interprétation en roue libre, des personnages fatigants ou une intrigue incohérente. En plus, on a cette impression tenace que les réalisateurs eux-mêmes ne croient pas en ce qu’ils font, allant même jusqu’à accumuler de nombreuses erreurs techniques.
Au final, rangez vos tongs et passez votre chemin. Il n’y a rien à trouver ici hormis une comédie ratée de plus.
>>> La scène qu’on retiendra ? J’hésite … tant de trucs idiots … Allez, disons la femme qui attache son mari au canapé pour qu’il ne l’empêche pas d’aller sauver le monde. RI.DI.CULE.