Sous ses airs intellos et auteurisant, sans doute ce cachait-il une œuvre remarquable ?
D'une durée de 120 minutes, L'Apollonide - Souvenirs de la maison close (2011) s'avère être une expérience éreintante. Le nouveau film de Bertrand Bonello (Le Pornographe - 2001) déçoit par sa mise en scène léthargique et au combien exaspérante. Il ne se passe pas grand chose au cours de ses 2 longues heures interminables, malgré la beauté formelle des décors, des costumes et des actrices, le film nous renvoyant en 1900, à l'époque des maisons closes parisiennes peine véritablement à nous maintenir en haleine et a créer un semblant d'intérêt. La faute à quoi ? A un scénario inexistant et vide de toute consistance, malgré les souffrances qu'endurent les prostituées, le réalisateur ne parvient jamais à créer de l'empathie pour ces dernières, aucune émotion ne s'en dégage et quelle idée d'avoir voulu clôturer le film sur des séquences se déroulant dans le Paris d'aujourd'hui (et notamment sur la prostitution), le changement d'époque s'opérant sans la moindre logique (à signaler aussi, la qualité déplorable des images de cette dernière séquence, à croire que le réalisateur a eu l'idée de la tourner à la va-vite et sans le matériel adéquat). A la vue de ses 5 nominations lors du 64ème Festival de Cannes (dont la Palme d'Or, le Grand Prix et le Prix du Jury), c'est à rien n'y comprendre, est-on passé à côté de quelque chose de mémorable ? Sous ses airs intellos et auteurisant, sans doute ce cachait-il une œuvre remarquable ?
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