Voyou récidiviste, Alex débarque dans une association d'aide aux LGBT mis à la rue, pour des travaux d'intérêt généraux. D'abord paumé, il trouvera peu à peu un sens dans son quotidien.
Le thème du film est salutaire. D'autant plus que personnellement, j'ai énormément de mal à concevoir que l'on puisse chasser un membre de sa famille uniquement sur base de son orientation sexuelle. "L'Arche de Noé" a ainsi le mérite de rappeler que cette forme d'intolérance existe, malheureusement de manière courante.
Seulement je n'ai pas trouvé le film très adroit. Entre les personnages queers un peu caricaturaux (quelle introduction cacophonique !). Et le protagoniste antipathique, dont on perçoit mal les vraies intentions. Commet-il des erreurs pour se faire virer ? Sont-ce des maladresses vis-à-vis de jeunes auxquels il s'attache ? Est-il incompétent à ce point ? Ou fumiste ? Le jeu détaché de Finnegan Oldfield n'aidant pas.
De même, le récit a du mal à se trouver un vrai fil rouge. Je suis peut-être un peu exigeant devant cette chronique, mais il faut dire que le coup de l'outsider qui débarque dans une association, on nous l'a déjà sorti, en mieux (au hasard, avec "Hors-Normes").
Toutefois, "L'Arche de Noé" demeure un drame correct, réalisé sobrement et avec conviction.