Avertissement : ce critique a été écrite dans l'ivresse post-visionnage du film. Elle essaie ainsi de rester fidèle à cet esprit-là du film.
Comment décrire Russian ark ? Comment mettre en mots ce voyage, presque initiatique, à travers ce monde intérieur ? Intrigant, dithyrambique, subtil, le film réussit à nous faire plonger dans son univers très onirique grâce notamment à sa technique dont, soit dit en passant, on ne sent jamais une utilisation forcée ni lourde -oui, je vise ici Birdman-. Elle est fluide, magique, attirante, faisant presque un présage des inoubliables plans-séquence d'Elephant, un an après.
La caméra entre la caméra subjective et la caméra objective, nous fait découvrir peu à peu cet immense palace, qui devient peu à peu un endroit mêlant le présent (?) et le passé, où la conscience individuelle se perd eau rythme des vals. En nous désorientant, elle nous guide, elle nous parle, comme ce subconscient qui ne nous parle qu'à travers des symboles.
Les personnages sont eux aussi fort curieux, en spécial l'écrivain avec des répliques toujours géniales.
Resnais, Eyes wide shut, Fellini et son Amarcord, Hitchcock, Tarkovsky sont quelques noms qui viennent à l'esprit en regardant ce bijou. Alors si vous aimez un de ces noms mentionnés ci-dessous, allez, courez, voir ce film.
Tandis que moi j'irai dormir en espérant ne pas avoir une gueule de bois de Russian ark...
D'accord j'avoue que c'est faux, je ne vous tromperais jamais.