« L’argent » n’est pas vraiment un film à charge contre le capitalisme, mais plutôt le portrait d’un affairiste sans morale ni scrupules, dont l’obsession quasi érotique pour l'argent devient indécente. Une sorte de Bernard Tapie des années 20 avec un zeste de DSK. A ce personnage répugnant, L’Herbier oppose la passion romantique mais bien chaste de la jeune héroïne et de son aventurier de mari. Le film est aussi et surtout un tour de force de mise en scène, multipliant les trouvailles de cadrage, utilisant parfois jusqu'à 15 caméras.
Le plans ou la caméra descend du plafond de la bourse pour symboliser le vertige procuré par la spéculation financière, reste un beau tour de force à lui seul.