Robert Bresson n'est pas un cinéaste que j'affectionne particulièrement. Pickpocket m'avait laissé un souvenir mitigé et Procès de Jeanne d'Arc m'avait plutôt plu même si, au moment d'écrire ces quelques lignes, j'ai du mal à me souvenir d'images du film. Voilà qui pourrait un jour changer la donne.
L'Argent est un film purement "bressonien". Il n'y a aucune recherche de cinéma. Bresson ne fait pas vraiment du cinéma en fait. C'est du plan-plan dans ce film, il n'y a aucune volonté de diriger les acteurs. Sur ce point c'est du Bresson. Evidemment, ça sonne faux. On accroche ou pas. Dans mon cas, ça a été difficile de passer au-dessus de ce point.
L'histoire est donc celle d'un pauvre type, Yvon, accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. C'est une longue descente en enfer qui commence pour le bonhomme. C'est assez étrange car le film, en dépit, donc de tous les aspects techniques et du jeu d'acteur, possède assez de qualités par son histoire que pour ne pas faire en sorte que l'on décroche totalement.
L'oeuvre évoque finalement une déshumanisation totale de la société, de l'être humain et le doit en grande partie à l'argent. Il est prêt aux traitrises et à tromper autrui pour conserver un peu plus de ce précieux papier. L'argent qui fait sombrer une vie au plus bas.
Mais de manière générale, le film ne m'a pas plu, notamment par tout ce qui entoure l'histoire, de la technique aux acteurs.