Le capitaine Jacques Cournot (Lino Ventura) arrive par avion sur une île des Caraïbes. Il s’installe à l’hôtel La Perla puis rencontre Hendrix (Jimmy ?... Non, Hugo) un homme d’affaires qui l’a engagé pour trouver un bateau. A Puerto Macao, Cournot trouve un ketch de 25 mètres, le Dragoon qui appartient à l’américaine Osborne (Sylvia Koscina), qui est vendeuse. Cournot négocie habilement le prix pour le compte de Hendrix.
Entretemps, Hendrix est confronté à des individus qui font dans l’intimidation et la violence aveugle pour le contraindre à rentrer dans leur jeu. Ils « empruntent » le Dragoon pour une livraison spéciale. La disparition du Dragoon est signalée le lendemain matin à Cournot par la police qui enquête. En tant qu’acquéreur il est le témoin numéro 1.
L’emploi du temps de Cournot est passé au crible. Celui-ci ne peut que témoigner de sa bonne foi. Mme Osborne demande à le voir. Elle reconnaît lui avoir menti sur plusieurs points, mais elle lui demande de retrouver le ketch qui est le seul bien légué par son mari mort. N’ayant pas d’autre engagement, Cournot accepte.
C’est avec un hydravion en sillonnant la mer de façon systématique que le couple de circonstance retrouve le Dragoon échoué à proximité d’une île minuscule. Mais, une surprise attend le couple à bord du Dragoon…
Parmi les malfrats, Morrison (Jim ?) est partisan de la manière forte. Ils n’ont pas utilisés le Dragoon pour faire du tourisme. Ce ketch est le seul moyen de transport à disposition, pour les hommes comme pour la mystérieuse cargaison. Alors, un étrange ballet se met en place…

Le spectateur n’est pas au bout de ses surprises, car le scénario très bien fait montre la progression des idées dans les cerveaux des deux camps. Le film ne s’égare jamais en bavardage inutile. Chaque scène fait progresser l’intrigue et apporte sa touche à la crédibilité de l’ensemble. Ainsi, quand Cournot appelle son ami pour louer ses services, on voit l’ami entrer dans son bureau alors qu’on a vu son hydravion. On le voit depuis l’entrée, derrière l’écriteau affichant son activité. Et il répond au téléphone sans répéter les questions de Cournot qu’on devine parfaitement puisqu’on connaît la situation.
Le film montre très bien le travail à faire dans sa dimension physique. Les rebondissements s’enchainent naturellement et on sent le réalisateur à son aise pour montrer les taches qu’un cerveau sensé est amené à improviser sur un bateau échoué. Le tout bien évidemment sous la menace de ceux qui ont amené le bateau à cet endroit pour leurs besoins. Une séquence sous-marine met beaucoup de piquant à un duel où Cournot montre son intelligence de la situation.
Un film qui peut surprendre dans la carrière du réalisateur de « Vincent, François, Paul et les autres ». Il montre le talent de réalisateur de Claude Sautet qui savait créer une ambiance et mener une intrigue de façon à impliquer le spectateur du début à la fin. Un film qui mêle habilement le côté thriller avec l’aventure et l’action, sans oublier la séduction, car Sylvia Koscina sait utiliser son charme aux bons moments, sans trop en faire malgré une scène d’ivresse.
Electron
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le 29 sept. 2012

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