Suite au carton du premier volet, le budget de cette seconde aventure est légèrement revu à la hausse et l'orientation du film s'en ressent, plus axé grand public. Peu satisfait des retouches faites à son script (Riggs est censé mourir à la fin), le scénariste Shane Black quitte le navire et c'est peu dire que son absence manque cruellement, ne serais-ce que pour les punchlines.
Tourné dans un scope clinquant par Richard Donner, "L'arme fatale 2" déroule une intrigue classique et prévisible sur fond d'Apartheid (un sujet brûlant à l'époque), privilégiant l'action calibrée et l'humour bon enfant au spleen du premier volet. Le scénario s'attarde donc davantage sur les nouveaux rapports de fraternité très gay friendly du duo Murtaugh / Riggs, incluant au passage le personnage insupportable de Léo Getz incarné par un Joe Pesci que je préfère décidément en pourriture chez Scorsese et qui allait flinguer durablement le reste de la série.
Il faut donc attendre la dernière partie pour retrouver la brutalité et la noirceur qui pimentait le premier opus même si le reste n'est franchement pas désagréable grâce au savoir-faire d'un Donner proposant son lot de séquences spectaculaires (l'excellente scène du trône) et surtout, grâce à la bonne humeur communicative de Mel Gibson et de Danny Glover, visiblement ravi de se retrouver.
Une suite inférieur à son aînée en ce qui me concerne, tentant de répondre davantage aux goûts du public, mais qui constitue un agréable divertissement, suite logique d'un épatant premier volet.